Le haut potentiel intellectuel (HPI)
Il peut sembler insolite d’associer le haut potentiel intellectuel (plus connu sous le nom de "précocité intellectuelle") aux autres troubles d’apprentissage. Pourtant, il peut constituer un handicap à l’apprentissage ordinaire.
Contrairement à ce que l’on serait en droit d’imaginer, l'enfant HPI (Haut Potentiel Intellectuel) peut en effet rencontrer des difficultés à réussir sa scolarité dans la mesure où :
- l’enseignement n’est pas toujours bien adapté à son mode de pensée ;
- il peut s'ennuyer à l'école ;
- il peut avoir du mal à s'intégrer dans la classe, et avoir une faible estime de soi.
Ainsi en France par exemple, près de la moitié d’entre eux redoublent au moins une classe, 33% sont en situation d’échec et 17 % font des études difficiles.
Profils d'enfants HPI :
Six profils différents ont été établis :
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L’élève performant :
L’élève performant a tendance à être perfectionniste et s’applique beaucoup. Il est plutôt conformiste. Il recherche l’approbation des adultes en général et de son enseignant en particulier. Ses résultats scolaires sont très bons.
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L’élève autonome :
L’élève autonome a une grande capacité à apprendre en autodidacte. Il a confiance en lui et un grand appétit de connaissance. Il est persévérant, accepte l’échec et se lance des défis. Il n’hésite pas à prendre des risques quand c’est nécessaire. Il parvient à exprimer ses connaissances. Ses résultats scolaires ainsi que son intégration sociale sont très bons.
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L’élève effacé, inhibé :
L’élève inhibé a une faible estime de lui-même et a de la peine à admettre ses capacités. Il recherche avant tout à être accepté par les autres élèves de sa classe. Ses résultats scolaires sont de moyens à bons.
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L’élève à risque :
L’élève à risque est constamment sur la défensive. Il est inconsciemment en colère contre les adultes qui n’ont pas pu adapter son environnement à ses besoins. Il a tendance à s’isoler. Ses résultats scolaires sont mauvais ou moyens.
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L’élève provocateur/créatif :
L’élève provocateur s’ennuie en classe et le fait savoir. Il est sur la défensive et provoque ses enseignants. Il est cependant compétitif et s’investit quand un sujet l’intéresse. Il est très créatif et non conformiste. Ses résultats scolaires sont inconstants.
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L’élève présentant des troubles :
Ce cas particulier concerne l’enfant HPI qui a un trouble d’apprentissage (dyslexie, trouble de l'attention...). Il est anxieux, manque de confiance en lui et montre une grande sensibilité. Il travaille lentement et ne finit pas toujours ses exercices car la crainte de l’échec inhibe ses compétences. Ses résultats scolaires sont nettement inférieurs à ses capacités réelles.
La dyssynchronie cognitive :
Les préadolescents HPI présentent généralement une avance de développement intellectuel de deux ans ou plus par rapport aux autres enfants du même âge. Cette précocité crée fréquemment ce que les psychologues dénomment une dyssynchronie interne. Cette dyssynchronie provient d’un décalage entre d’une part, le développement affectif et la maturation psychomotrice de l’enfant et d’autre part, son développement intellectuel. Ainsi, par exemple les enfants HPI obtiennent habituellement des résultats d’un niveau bien plus bas pour leurs travaux d’écriture ou leurs dessins que pour leurs performances verbales.
A cette dyssynchronie interne vient parfois se rajouter une dyssynchronie dite sociale lorsque l’entourage scolaire et/ou familial de ces enfants n’attend d’eux qu’un comportement dans la norme de leur âge.
Quel spécialiste ?
Le haut potentiel intellectuel est établi lorsque le résultat global d’un test de quotient intellectuel (QI) est égal ou supérieur à 130.
La psychométrie (test de QI) peut être réalisée par un psychologue scolaire, un psychologue ou neuropsychologue.